Où en est-on des véhicules sans conducteur ?
Les véhicules autonomes ont connu une forte médiatisation ces dernières années. Aujourd’hui, parler de voiture autonome est devenu banal, même si la perspective d’en voir sur les routes est encore loin. Mais alors, quelle est la situation actuelle ?
Depuis le début des années 2010, la conduite autonome fait beaucoup parler d’elle. La perspective de voir arriver, sur les routes, des voitures sans volant, dans lesquelles le conducteur se transforme en simple passager, inquiète autant qu’elle fait rêver. De nombreuses marques et entreprises technologiques, comme Google, Tesla, Renault, Ford, Uber ou encore Apple se sont penchées sur la question, et des millions de kilomètres ont été parcourus sur les routes américaines et européennes par des véhicules autonomes.
Pour autant, difficile de voir aujourd’hui s’amorcer une arrivée concrète des voitures autonomes sur le marché. Si l’année 2020 a, dans le passé, souvent été citée comme celle de l’avènement des voitures sans chauffeur, ce n’est plus vraiment le cas aujourd’hui.
Différentes questions à résoudre
Où en est la voiture autonome ? Que l’on se rassure : cette dernière est toujours en développement, dans les ateliers de nombreux constructeurs. Mais même si des modèles de plus en plus perfectionnés sont présentés sous la forme de prototypes, des questions qui ne sont pas forcément liées aux véhicules demeurent aujourd’hui sans réponse.
L’on pourrait citer la question de l’éthique [mettre ici un lien vers l’article précédent], qui englobe notamment les réactions que doivent avoir les voitures en cas d’accident potentiellement mortel. Il y a également la question de la législation, cette dernière étant différente dans tous les pays. Par exemple, comment considérer une voiture autonome dans un flux où circulent également des véhicules où il y a encore un conducteur ? Autre enjeu de taille : celui des infrastructures routières, qui pourraient, et devraient dans certains cas être retravaillées pour s’adapter à des véhicules de plus en plus intelligents, mais qui ont tout de même besoin de repères concrets pour bien circuler. Et puis il y a la question de la sécurité : une voiture plus connectée, c’est également une voiture plus vulnérable aux attaques informatiques.
Toutes ces questions nécessitent du temps et beaucoup d’argent pour être résolues. Si certains points sont purement technologiques, d’autres invoquent des enjeux politiques. Seules les administrations locales ont, aujourd’hui, le pouvoir de valider ou non la circulation des véhicules autonomes sur les routes. Et il n’est pas difficile de comprendre que la méfiance qui peut subsister autour des voitures sans conducteur s’avère en grande partie liée aux enjeux technologiques.
Des technologies déjà utilisées
Faut-il en déduire que le développement de la voiture autonome est aujourd’hui peu utile ? Absolument pas ! En réalité, si « conduire » tout en lisant son journal est probablement l’objectif que visent les concepteurs de véhicules sans chauffeur, il y a des étapes à passer pour en arriver là. L’une d’elles s’avère être la voiture semi-autonome. Et là, nous touchons une réalité, notamment avec les véhicules de la marque Tesla ou encore l’Audi A6. Les capteurs installés de chaque côté des véhicules, les caméras qui analysent la route pour anticiper les dangers, le régulateur de vitesse adaptatif, et même ce que Tesla appelle le « pilotage automatique » : toutes ces fonctions sont pensées pour amorcer une conduite autonome. Si le conducteur reste maître de son véhicule, et doit toujours avoir les mains sur le volant, il est largement guidé par les algorithmes de son véhicule pour rester correctement sur la route, et esquiver les dangers potentiels.
Autre exemple : le système Car-to-X, en développement depuis plus de 5 ans par Mercedes-Benz, dont l’objectif est de connecter les véhicules entre eux via une infrastructure réseau sans fil, pour que ces derniers communiquent sur les dangers de la route, et anticipent les éventuels accidents. Aujourd’hui, les automobilistes ont accès à des informations de trafic, notamment via l’application Waze ou leurs GPS. Mais la possibilité que ce soit les voitures qui aient accès à l’information est aujourd’hui une réalité, même si elle est restreinte aux véhicules haut de gamme.
Préparer le futur
Pour bien des raisons, les véhicules sans conducteur ne rouleront pas massivement sur les routes avant, encore, de nombreuses années. Mais il n’en reste pas moins que les innovations développées dans cette perspective n’attendront pas le futur pour servir aux usagers de la route, et sont déjà proposées, de série, dans des voitures haut de gamme. La démocratisation des technologies devrait permettre, à l’avenir, d’en équiper plus de véhicules, pour rendre les aides intelligentes à la conduite accessibles à davantage de conducteurs.
Une stratégie efficace pour bien préparer le futur de l’automobile autonome : cela permet non seulement d’affiner les technologies en question, mais également d’habituer les conducteurs à des véhicules de plus en plus intelligents… en attendant de supprimer le volant !
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